Pour réindustrialiser la zone de Fos, l’État veut doubler la puissance électrique en PACA

Décryptage
le 19 Mai 2025
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La préfecture vient de publier l'étude promise sur les besoins énergétiques dans le cadre de la réindustrialisation du golfe de Fos. Si le but est de réduire les émissions de CO2, l'État prévoit clairement un doublement de la puissance électrique d'ici à 2035.

Lignes et pylônes électriques au niveau du lotissement du Clos des Santolines à Port-de-Bouc, le 7 février 2024. (Photo : RB)
Lignes et pylônes électriques au niveau du lotissement du Clos des Santolines à Port-de-Bouc, le 7 février 2024. (Photo : RB)

Lignes et pylônes électriques au niveau du lotissement du Clos des Santolines à Port-de-Bouc, le 7 février 2024. (Photo : RB)

La feuille de route est écrite, le grand débat public, en marche. Les projections chiffrées et concrètes, elles, tombent au compte-gouttes. La première étude diffusée par les services de l’État dans le cadre de son projet pharaonique de “décarbonation” — ou plutôt, de réindustrialisation — du golfe de Fos vient d’être publiée. Près d’un mois et demi après le lancement du débat public. Elle concerne l’évaluation des besoins énergétiques de ce pari économique et technique. Dans un document de douze pages, la préfecture de la région PACA établit ainsi le panorama actuel et à venir. En 2035, si le projet de réindustrialisation du golfe de Fos suit son cours, la consommation régionale d’électricité pourrait quasiment doubler. Pour ...
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Commentaires

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  1. Patafanari Patafanari

    Je vais arrêter de mettre les doigts dans la prise.

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  2. MarsKaa MarsKaa

    Merci pour cet article clair et précis.
    Des choix ont été fait par la Region et l’état, je me demande quelle marge existe pour les citoyens.
    Va être créée une zone industrielle bcp moins polluante localement, mais energivore (donc polluante ailleurs), et nécessitant des aménagements dévastateurs.
    Dans le graphique, la part de la consommation urbaine est inexistante. Pourtant, les villes et villages consomment de plus en plus : plus dhabitants, equipements électriques domestiques plus nombreux (dont recharge des vehicules et climatisateurs), dans les immeubles anciens et les bâtiments collectifs sont supprimés les poêle et chaudières au fioul ou gaz pour du tout électrique…
    Cette consommation domestique et urbaine sera-t-elle priorisée face aux besoins de l’industrie et des datacenters ? Doit-on s’attendre à des coupures électriques fréquentes ?

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    • MarsKaa MarsKaa

      Comme il est souligné dans l’article, la question de la sobriété est totalement écartée dans les choix politiques de la Region et de lEtat. Pourtant, on sait qu’il faut reduire notre consommation, énergétique et globale. On peut faire des choix individuels, c’est une goutte d’eau face aux monstres energivores.

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    • Syol Syol

      Vous écrivez “la part de la consommation urbaine est inexistante.” et “plus d’habitants, équipements électriques domestiques plus nombreux (dont recharge des véhicules et climatiseurs)”.
      De ce que je comprends de la légende du graphique ces secteurs de consommation apparaissent en jaune “développement urbain” et en orange ‘”Mobilité électrique”.
      Sinon à quoi correspondent-ils selon vous ?

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  3. Richard Mouren Richard Mouren

    L’appétit de Fos-Marseille pour les centres de données (data center) est expliqué par l’arrivée dans nos ports de nombreux câbles sous-marins et était prévisible dès la construction de ce maillage car il est logique de traiter sur place les données pour les router ensuite dans le réseau européen et inversement. Le problème sont les conséquences de cette implantation pour les habitants: retard ou renvoi de l’électrification du port de Marseille, construction d’une maousse ligne électrique vers les bassins ouest, réchauffement de l’eau marine côtière par le refroidissement des centres. Sur toutes ces conséquences, et sur l’existence-même de ces câbles sous-marins, nos dirigeants, tant politiques qu’économiques, ont été d’une discrétion de violette. , Maintenant c’est devenu un obligation et le bon peuple doit accepter sans se révolter car chacun utilise bien le réseau par un streaming grandissant, n’est ce pas?

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    • hugouf hugouf

      Si on a tiré des milliers de km de fibre dans la mer, on peut en tirer 30 de plus pour s’éloigner des zones les plus denses pour implanter des data centers. Mais ça rapporte la thune au port avec peu de passage indésirable, et ça justifie encore un peu les hectares occupés par l’enclave.

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    • petitvelo petitvelo

      En effet si les data center on besoin de nucléaire, rapprochons les… ou chauffons la mer à 25 tout l’année 😉

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    • Marc13016 Marc13016

      @Hugouf : +1
      Je dirais même plus : les Datacenters pourraient se rapprocher des centrales nucléaires. C’est plus facile d’acheminer des Gigabits que des Gigawatts. Et moins polluant : des lignes Très Hautes tensions pour les Watts, quelques fourreaux de 10 cm pour les bits …
      Si l’appétit du GPMM pour les Datacenters est basé sur un intérêt à très court terme, encore une fois, il faudrait qu’une autorité -éclairée et courageuse- le recadre vers des aménagements plus porteurs pour la Citée.
      M. CASTANER peut être ?

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  4. Olivier Laurent Olivier Laurent

    Vous avez raison, continuons d’acheter des panneaux photovoltaïques ou de l’acier en Chine, ou de stocker nos données aux Etats-Unis. Et puis de toute façon, l’hydrogène ça sert à rien.
    Tant pis si nos panneaux photovoltaïques n’ont ni véritable garantie ni traçabilité parce qu’ils ont été fabriqués par une entreprise Chinoise qui a coulé comme tant de ses compatriotes, tellement ils ne savent plus quoi faire de leurs modules.
    Tant pis si l’administration étatsunienne décrète que nos données sont désormais les leurs et qu’ils peuvent les utiliser comme bon leur semble puisqu’elles sont stockées sur leur sol pour entraîner leurs IA ou les valoriser comme bon leur semble.
    Et puis tant pis pour cette filière prometteuse qu’est l’hydrogène, pour l’instant on a du pétrole.
    Ces choix sont faits, l’énergie décarbonée existe, trouvons le chemin le moins impactant.

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  5. Karo Karo

    Nb il n’y a pas que la consommation d’énergie qui va doubler celle de l’eau aussi avec des estimatifs à 51 millions de m3 .

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